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La messagerie électronique
Dernière modification le : 15-03-2019

La messagerie électronique (e-mail) s'apparente au courrier postal : l'expéditeur poste un message, le service de messagerie le place dans la boîte de réception du destinataire. Celui-ci doit, de temps en temps, relever son courrier et ainsi prendre connaissance des messages qu'il a reçus.

A la différence du service postal, les messages sont remis très rapidement mais aucun délai n'est défini, il est possible d'envoyer en une seule fois un message à de nombreux destinataires et on peut joindre au message tout type de document numérisé.

Fonctionnement

Chaque utilisateur de la messagerie dispose d’une boîte à lettre électronique unique dans le réseau Internet identifiée par une adresse de la forme : « maboite@domaine ». Cette adresse définit un domaine de courrier entrant « domaine » disposant d’une boîte « maboite » dans laquelle seront déposés les messages qui lui sont destinés.

L’adresse électronique est formée de deux parties séparées par le caractère ‘@’ (arobase). La partie droite de l’adresse est un nom de domaine Internet existant qui doit disposer d’au moins un serveur de courrier. La partie gauche de l’adresse est affectée à l’identification du destinataire qui doit être unique dans ce domaine. Cette partie est souvent laissée à l’initiative de l’utilisateur qui s’inscrit au service, cependant elle ne doit contenir que des lettres, chiffres ou certains caractères tels que ‘_’, ‘-‘ (en particulier les espaces et les caractères nationaux à diacritique (ç, é, …) sont interdits, les majuscules et minuscules sont indifférenciées.

Envoi de messages

L’utilisateur doit pouvoir accéder à un serveur de courrier sortant pour l’envoi de messages vers les boîtes à lettres électroniques du réseau. Ce serveur est aussi nommé un MTA (Mail Tranfert Agent).

Lors de la rédaction du message, l’expéditeur précise les adresses électroniques des destinataires. Le serveur de courrier sortant se charge, avec les autres MTA du réseau, de la distribution et de la répartition si plusieurs destinataires sont indiqués.

Le protocole le plus utilisé pour la transmission des messages est le SMTP (Simple Mail Transfert Protocol).

Réception de messages

Finalement le message arrive sur le serveur de courrier entrant du destinataire : le MDA (Mail Delivery Agent). Là il est placé dans la boîte de réception du destinataire.

Il est à la charge de l’utilisateur de la messagerie de consulter régulièrement cette boîte de réception sur son serveur de courrier entrant afin d’obtenir les messages qui lui sont destinées et les supprimer du serveur. Une boîte de réception a une capacité limitée, en cas de « débordement » les nouveaux messages seront rejetés.

La collecte des messages entrant par le destinataire se fait généralement par le protocole POP3 (Post Office Protocol version 3) ou IMAP (Internet Message Access Protocol).

Processus de transmission


(1)    Un expéditeur rédige un message sur son poste, il contient l’adresse électronique du destinataire «boite@serveur», l’expéditeur le transmet à son serveur de courrier sortant.

(2)    Celui-ci à partir de «serveur  sait à qui il doit transmettre le message, il l’envoie à ce serveur. Ce dernier, détermine la boîte concernée par «boite», il range le message à cet emplacement.

(3)    Pour consulter son courrier, le destinataire s’adresse à son serveur de courrier entrant « serveur ». Celui-ci lui transmet les messages placés dans «boite».
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Sécurisation

L’accès à la boîte du serveur de courrier entrant (réception) est protégé par un mot de passe.

L’accès au serveur de courrier sortant (émission) des fournisseurs d’accès Internet est autorisé, le plus souvent, par la reconnaissance de la machine de l’expéditeur (adresse IP). Parfois cet accès est contrôlé par un  mot de passe (souvent le même que pour la réception).

Il est important de savoir que beaucoup de serveur de courrier sortant ne font aucun contrôle. Par conséquent l’adresse d’expéditeur indiquée dans les messages reçus doit être considérée sans certitude de validité.

Protocoles et logiciel client

Traditionnellement la messagerie utilise des protocoles spécifiques : SMTP pour l’envoi des messages et POP ou IMAP pour la réception. Cela nécessite l’utilisation sur le poste de travail d’un logiciel spécifique : client de messagerie ou MUA (Mail User Agent).

La plupart des fournisseurs de service de messagerie offrent aussi un accès web (parfois c’est le seul), il permet le traitement des messages avec un simple navigateur sur le web. Le serveur web se charge d’établir les relations avec les serveurs de messagerie au moyen de leurs protocoles. Dans ce cas on parle de Webmail.

Structure d’un message

Le message est constitué de deux parties.

  • L’en-tête contient les informations nécessaires à l’acheminement du message, en particulier la liste des destinataires. La plupart des systèmes de visualisation des messages ne montrent qu’une partie de l’en-tête.
  • Le corps contient le message proprement dit. La plupart du temps celui-ci n’est pas en langage vraiment clair. Il existe différents systèmes de codage afin de définir la mise en forme, le message peut être en plusieurs exemplaires dans le corps avec des codages différents. Les codages utilisés sont indiqués dans l’en-tête.

Logiciels et prestataires

Logiciel de messagerie ou accès web

Les accès par logiciels de messagerie ou par le web, bien que permettant la gestion usuelle du courrier, ne proposent pas tout à fait les mêmes fonctions.

Le logiciel de messagerie

Il est souvent fourni avec le système d’exploitation, on peut aussi s’en procurer un plus performant et certains sont libres et gratuits. Il nécessite une configuration pour accéder aux serveurs de courrier, donc un minimum de connaissances pour sa mettre en place.

  • Il permet l’utilisation de comptes de messagerie multiples, on peut ainsi, en une seule commande obtenir tous les messages reçus dans les boîtes de réceptions des serveurs de courrier.
  • Les caractéristiques de chaque compte sont enregistrées dans la machine, même les mots de passe peuvent (optionnellement) être conservés. Cela autorise un accès aux systèmes de messagerie rapide.
  • Les courriers reçus sont placés dans une ou plusieurs boîtes de réception locales (sur la machine de l’utilisateur) ce qui permet une consultation ultérieure des messages sans encombrer le serveur de courrier entrant et sans être connecté à l’Internet. Inversement, on peut préparer les messages à envoyer hors connexion, leur envoi se fera lorsque la connexion sera effective.
  • Le logiciel peut être configuré afin de lancer une consultation des serveurs de courrier à intervalles réguliers en « arrière-plan ». L’utilisateur est prévenu lors de l’arrivée de nouveaux messages.
  • Il est possible d’indiquer que les courriers sortants ne doivent pas être envoyés immédiatement. Cela permet de rédiger ses messages et de faire une « pseudo-expédition » sans être connecté à Internet.

Accès web (webmail)

Il dispose de deux avantages principaux.

  • Il n’y a pas de configuration à faire : sa mise en œuvre est simple bien que l’on doive pour chaque consultation se rendre sur le site du webmail, fournir son nom de compte et son mot de passe.
  • Il est bien adapté à une utilisation nomade comme lors d’un accès dans un lieu public (cybercafé…).

Mais de plus en plus d’utilisateurs disposent d’un accès à Internet par la téléphonie mobile (3G, 4G). Il est alors assez simple d’accéder à sa messagerie par son téléphone portable et les systèmes d’exploitation pour mobile fournissent les logiciels de messagerie adaptée. Un logiciel routeur installé sur le téléphone, une clef d’accès ou un routeur mobile fourni aussi l’interface nécessaire pour la connexion d’un ordinateur portable ou une tablette à Internet.

Prestataires

Pour utiliser la messagerie il faut disposer de ce service et obtenir une adresse électronique auprès d’un prestataire.

Les fournisseurs d’accès Internet incorporent dans leur offre généralement la disponibilité de plusieurs adresses de messagerie.

Il est aussi possible de recourir aux services d’un prestataire spécialisé (payant ou gratuit) pour obtenir d’autres comptes de messagerie. Cela est intéressant pour avoir une adresse indépendante de son fournisseur d’accès et si l’on souhaite avoir une adresse électronique pour un usage particulier (par exemple, association).

Par ailleurs, beaucoup de prestataires proposent une adresse électronique à rediriger vers une boîte de réception existante. La redirection est modifiable à volonté.

Fonctionnalités

Destinataires

Trois catégories de destinataires sont prévues : les destinataires principaux (champ « A »), ce sont ceux à qui le message est destiné ; les destinataires en copie (champ « Cc »), ils sont ainsi informés mais le message ne leur est pas directement adressé ; les destinataires en copie cachés (champ « Cci » ou « Bcc »), ils reçoivent aussi le message mais les autres ne savent pas qu’ils sont destinataires.

Tous ces destinataires reçoivent le même message. On peut en mettre autant que l’on veut dans chacune des catégories (sauf limitation du serveur sortant).

Certains attributs peuvent être associés au message indiquant son importance. Il est possible également de demander un accusé de réception, le destinataire peut ne pas le renvoyer.

Erreurs de destinataire

Selon le type d’erreur dans l’écriture de l’adresse du destinataire, la réaction du système est différente.

  • Un des destinataires a une adresse mal formée (par exemple : caractère interdit dans le nom).
    • Le message n’est pas envoyé (personne ne le recevra) car cette erreur est détectée par le système d’envoi du message (MUA ou webmail).
    • Il faut corriger et envoyer à nouveau le message (à tous).
  • Le nom de domaine d’un des destinataires est inexistant (faute d’orthographe à cet endroit).
    • le message est envoyé (aux autres). On reçoit rapidement un message d’erreur du serveur sortant indiquant l’erreur.
    • Il faut ré-envoyer le message uniquement au destinataire concerné (après correction de l’adresse).
  • Le destinataire est inconnu dans le domaine concerné
    • le message est envoyé (aux autres). L’expéditeur reçoit un message du serveur entrant du domaine concerné indiquant l’erreur (le délai peut être important).
    • Il faut ré-envoyer le message uniquement au destinataire concerné (après correction de l’adresse).
  • Le destinataire existe mais n’est pas celui désiré.
    • Un inconnu reçoit le message, il n’y a pas de message d’erreur
    • Il fallait vérifier avant…

Autre erreur non causée par l’expéditeur

Dans le cas où la boîte de réception du destinataire est pleine le serveur de courrier entrant n’accepte pas le message. Celui-ci est renvoyé avec un message d’erreur à l’expéditeur.

Carnet d’adresse

Afin d’éviter d’avoir à écrire les adresses de destinataires avec des risques d’erreur le logiciel de messagerie (ou le webmail) peut mémoriser un carnet d’adresses.

Lors de préparation d’un message à envoyer, il suffit de sélectionner les destinataires concernés dans ce carnet.

Il est aussi, souvent possible, de demander au système d’enregistrer automatiquement dans le carnet les adresses des nouveaux destinataires que l’on adresse dans les messages à envoyer, aussi d’enregistrer les adresses des expéditeurs des messages reçus.

La plupart des systèmes permettent de constituer des listes de destinataires à qui on adresse souvent des messages. Cela évite d’avoir à indiquer cette série d’adresse pour chaque envoi. Cela (qui est une liste personnelle) ne doit pas être confondu avec les listes de diffusions présentées plus loin.

Adresse d’expéditeur et de réponse

Les logiciels de messagerie qui gèrent plusieurs comptes permettent de choisir, lors d’un envoi, le compte utilisé. L’expéditeur aura l’adresse associée au compte choisi.

Dans certains cas, on est obligé de choisir un certain compte pour l’envoi, mais l’on ne veut pas que les réponses éventuelles arrivent à cette adresse. Il est alors possible de définir pour ce compte une adresse de réponse différente. Notons que dans ce cas, le véritable nom de compte de l’expéditeur figure tout de même dans l’en-tête du message.

 

Nature du message

Mis à part, le ou les destinataires dont au moins un est obligatoire, il est important de préciser dans l’en-tête à produire, l’objet ou sujet du message. En effet, à la réception, le destinataire ne voit que la liste des messages qui lui sont parvenus, les objets/sujets sont affichés dans cette liste mais pas le contenu des messages. Celui-ci ne s’affiche que lorsque le destinataire ouvre le message.

Formats

Il est possible de produire des messages dans différents formats voici les deux principaux.

  • Le format « texte brut » rendra le message lisible quel que soit l’équipement du destinataire. Il ne permet aucune mise en forme.
  • Le format « HTML » permet de faire des mises en forme de caractères et de paragraphe, d’insérer images et tableaux dans le message. Avant de l’utiliser, il est utile de s’assurer que les destinataires recevront un message lisible.

Les logiciels de messagerie proposent parfois d’autres formats. Ils sont à utiliser avec circonspection.

Codage de caractères

Afin de permettre d’utiliser dans les messages les caractères propres à une certaine langue (comme les lettres accentuées en français), l’en-tête du message indique le jeu de caractère utilisé (code caractères). Dans nos contrées les codes les plus utilisés sont ISO-8859-1 (occidental) et UTF-8 (Unicode, mondial), ce dernier est plus récent.

Normalement le logiciel de messagerie affiche les caractères correctement car il se base sur le codage indiqué dans l’en-tête. Mais il peut se tromper (notamment dans le cas de réexpédition de message). La confusion la plus fréquente se fait entre les deux codes précédemment indiqués. Il convient alors de modifier l’encodage des caractères pour la lecture du message reçu.

Voici un exemple, soit le message « Là où le reçu pourrait être »,

Si codé en ISO-8859-1 et lu en UTF-8on obtient : « L◆ o◆ le re◆u pourrait ◆tre »,

Si codé en UTF-8 et lu en ISO-8859-1on obtient : « Là où le reçu pourrait être ».

Fichiers joints

Au message, l’expéditeur peut joindre des fichiers de n’importe quel type. Quelques recommandations sont utiles.

  • Vérifier la taille totale du message : une taille importante génère un temps de transmission élevée tant du côté expéditeur que destinataire. Certains prestataires refuseront d’acheminer des messages trop gros. Il se peut que le message sature la boîte de réception du destinataire notamment si ce dernier n’y retire pas souvent son courrier, dans ce cas il risque de ne pas recevoir les autres messages qui lui sont destinés.
  • S’assurer que le type de fichier transmis est adapté à la configuration de l’équipement du destinataire, en particulier en ce qui concerne le format du document et la version du logiciel nécessaire à sa lecture.
  • Evidement si le document à transmettre existe sur un site web, il est préférable d’envoyer, dans le message, juste un lien vers le document du site.

Le bon usage de la messagerie

Envoi de courrier

Il faut penser que le message sera lu par les destinataires et comme pour le courrier « papier », il est nécessaire de les respecter. Il convient donc d’éviter :

  • Les messages incompréhensibles (attention à l’orthographe), il faut se relire avant d’envoyer.
  • Les messages trop longs, trop lourds (fichiers joints) ou produisant des effets esthétiquement discutables (attention aux animations).
  • Les messages qui ne concernent pas les destinataires (ne pas mettre n’importe qui en copie).

Le problème des chaînes

Il s’agit de messages qui sont souvent retransmis par leurs destinataires (généralement il y en a un grand nombre).
Cela car ces messages présentent un certain intérêt informatif, artistique, amusant… Donc le destinataire est tenté de les partager avec ses connaissances.
S’il s’agit d’une information, il convient tout d’abord d’en vérifier la véracité. En effet, la messagerie est le lieu de la propagation de beaucoup de rumeurs et de légendes urbaines (voir plus bas le paragraphe « Hoax »).
Par ailleurs, souvent il s’agit de messages comportant un diaporama souvent volumineux voire même une vidéo. Il est judicieux, si on souhaite le retransmettre de chercher sur le web un site contenant ce document et de transmettre uniquement le lien. Cela fluidifie la transmission et évite de charger inutilement la boîte de réception des destinataires.
Enfin, il faut reconnaître que souvent ces messages « tournent en boucle » car il n’est pas rare de les recevoir plusieurs fois d’expéditeurs différents.

Dangers de la messagerie

La messagerie est un service d’Internet à risques en ce qui concerne les messages reçus. Il faut traiter avec précaution les messages dont on ne connaît pas l’expéditeur, ceux qui contiennent des pièces jointes et ceux rédigés dans une langue pour laquelle on n’a pas de correspondant. Il est aussi conseillé de configurer son logiciel de messagerie afin qu’il n’affiche pas une fenêtre de pré-visualisation systématique des messages.
Voici les principaux problèmes potentiels.

Virus

Ils sont placés généralement dans un fichier joint, l’ouverture du fichier infecte l’ordinateur. Le virus, dans un premier temps cherche à se propager en envoyant le même type de message à tous les destinataires qu’il peut trouver. Dans un second temps, il cause des dommages à l’ordinateur ou à ses fichiers.
Parade : attention aux messages contenant un fichier joint. Utilisez un anti-virus actualisé.

Phishing (hameçonnage)

Vous recevez un message de votre banque (attention ce n’est pas vrai, mais bien imité). Elle vous demande d’aller sur son site par un  lien dans le message (c’est un faux, toujours bien imité) où l’on vous demande vos coordonnées bancaires…. On imagine la suite…
Parade : ne traiter pas ce type de message. Une banque ne vous demandera jamais vos codes d’accès par messagerie.
Mis à part l’exemple de la banque, l’hameçonnage existe aussi en relation avec d’autres organismes où vous avez peut être un compte (prestataire de messagerie, sites de ventes…).

Vous pouvez aussi recevoir un message semblant provenir d'une de vos connaissances.
Généralement, il s'agit d'une succession de messages qui se produit si vous répondez.
Finalement on vous indique que cette personne est en difficulté, à l'étranger, elle n'a plus de moyens de payement et que par conséquent vous devez lui envoyer de l'argent.
Naturellement tout cela est faux. Il est préférable de ne pas répondre à ces messages et de contacter par un autre moyen (téléphone) votre connaissance afin qu'elle prévienne ses correspondants de ne pas tomber dans le panneau.

Un autre type d'escroquerie consiste à vous informer que votre ordinateur est piraté. L'expéditeur, sous une adresse frauduleuse, vous indique qu'il sait tout ce que vous faites sur l'ordinateur et qu'il va rendre cela public sauf si vous lui envoyez un somme d'argent (en BitCoins). Bien entendu, là aussi, il n'y a pas de piratage de votre machine.

Dans les cas de phishing, il est judicieux d'informer les autorités de ces intrusions afin d'éviter que d'autres se fassent prendre et peut-être punir les coupables.
https://www.internet-signalement.gouv.fr (autre fenêtre)

Spam (pourriel, courrier indésirable)

Le « spam » est le courrier reçu indésirable, souvent publicitaire, comme il s’en trouve dans nos « vraies » boîtes à lettres.
Parade : ne pas répondre à ces messages, ni aller sur les liens qui y sont inclus. Il est même conseillé de ne pas les ouvrir. Prenez contact avec votre fournisseur de messagerie.
Contre les spams, le mieux est la prévention. Ne communiquez pas votre adresse électronique à n’importe qui (notamment aux formulaires des sites web). Si cela est indispensable, créez-vous une adresse électronique spécifique (poubelle). Evitez aussi l’usage des cartes postales virtuelles.
La plupart des prestataires de messagerie disposent de filtres « anti-spam ». Ils ne vous transmettent pas les messages qu’ils identifient comme indésirables et les placent dans une boîte de réception spécifique. Parfois le filtre est trop efficace et certains messages sont considérés à tort comme indésirables (faux positifs). Il est donc utile de consulter régulièrement la boîte des « indésirables » sur le serveur de votre prestataire et aussi de la vider ou de laisser la transmission de ces messages vers votre boîte de réception.

Là aussi, on peut espérer limiter la propagation de ces messages en les signalant.
Signal Spam (autre fenêtre)
Si on utilise un logiciel de messagerie, on peut lui ajouter à partir de ce site une extension facilitant le signalement.

Hoax (canular)

Il s’agit de chaînes transmettant des informations fausses, périmées ou inutiles.
Parade : ne pas retransmettre n’importe quoi. Avant de retransmettre un message reçu évaluez son intérêt et sa véracité.
Vous pouvez recourir à  un  site spécialisé tel que : http://www.hoaxbuster.com/ ou http://www.hoaxkiller.fr/, ou plus généralement, consultez un moteur de recherche.
Le cas échéant, informer l’expéditeur et les autres destinataires du problème.

Logiciel client de messagerie

Pour les utilisateurs intensifs de la messagerie électronique l’utilisation d’un logiciel client de messagerie (MUA) est indispensable car il permet la gestion de plusieurs comptes, le filtrage et classement des messages ainsi la conservation des messages en local.
Si beaucoup peuvent se contenter du logiciel fourni avec le système d’exploitation (Outlook Express ou Live Messenger pour Windows), d’autres intéressés par des fonctionnalités plus avancées se tourneront vers un logiciel spécifique. Dans cette gamme et pour ce qui est du gratuit et libre, le choix le plus fréquent est Mozilla Thunderbird qui a l’avantage d’être extensible.
L’inconvénient de ces logiciels est qu’il est nécessaire de les configurer afin d’indiquer les comptes de messagerie à utiliser.
Mais avant, il faut se renseigner auprès de ses prestataires de messagerie afin de connaître les protocoles de communications disponibles . Il faut savoir :

  • évidemment son adresse de messagerie et le mot de passe associé ;
  • le type de protocole utilisé en réception (POP, POP3, IMAP) ;
  • le nom du serveur entrant et son numéro de port ;
  • le nom du serveur sortant et son numéro de port ;
  • les protocoles de sécurité éventuels utilisés en envoi et en réception ;
  • les méthodes d’authentification pour l’envoi et la réception.

Certains logiciels client (Thunderbird) déterminent automatiquement les bons serveurs et ports en fonction de l'adresse de messagerie fournie.

Le choix du protocole de réception

Actuellement la plupart des prestataires de messagerie permettent la lecture du courrier par les protocoles POP3 et IMAP. Leur mode de fonctionnement est assez différent.
POP3 : les messages sont transférés du serveur vers la machine de l’utilisateur. A ce moment ils peuvent êtres supprimés du serveur ou y rester selon la configuration faite.
IMAP : les messages restent sur le serveur. Ils sont synchronisés avec la machine de l’utilisateur. S’ils sont supprimés ils le sont sur les deux systèmes.
Par conséquent IMAP est plus adapté aux personnes qui utilisent leur messagerie depuis plusieurs ordinateurs.

Le problème du blocage en envoi

La plupart des fournisseurs d’accès Internet n’acceptent l’envoi des messages que sur leur propre serveur sortant. Pour cela ils bloquent le port 25 du SMTP. Si l’on souhaite envoyer des messages par un serveur tiers il est nécessaire d’y accéder par un autre port, en général le 587. Il convient de vérifier que ce serveur accepte les connexions sur ce port.

Organiser, classer et filtrer

Les logiciels de messagerie et les webmails disposent de plusieurs boîtes de stockage du courrier.
La boîte de réception : pour les messages reçus (sur un webmail, c’est celle du serveur de courrier entrant).

  • La boîte des messages envoyés : contient une copie des messages envoyés.
  • La boîte des brouillons : messages non encore envoyés et (partiellement) rédigés.
  • La corbeille : elle accueille les messages supprimés en attente d’une disparition définitive.
  • La boîte des indésirables : messages entrant et dirigés là par le filtre anti-spam.
  • Il est possible d’ajouter d’autres boîtes ou dossiers afin de classer les messages.

Notons que :

  • ­ s’il s’agit d’un webmail, ces boîtes/dossiers sont sur le serveur de messagerie donc consultables de partout ;
  • ­ dans le cas d’un logiciel de messagerie…
    • si le protocole POP est utilisé, les boîtes/dossiers sont sur le poste client ;
    • et pour IMAP les boîtes/dossiers sont sur le poste client et sur le serveur, elles sont synchronisées.

Il est judicieux de vérifier régulièrement la taille d’occupation sur le serveur entrant afin d’éviter les débordements. Pour les utilisateurs du POP et si les messages sont retirés du serveur il ne devrait pas y avoir beaucoup de risques.

Les filtres

La plupart des logiciels et des webmails autorisent l’utilisateur à mettre en place des fonctions de filtrage.
Le filtre agira selon certains critères tels que mots dans l’en-tête du message ou dans l’adresse de l’expéditeur.
Les actions réalisées lorsqu’un message satisfait aux conditions du filtre sont plus ou moins étendues selon les logiciels mais on trouve généralement :

  • ­classement du message dans un dossier particulier,
  • ­envoi du message à une adresse électronique,
  • ­réponse envoyée à l’expéditeur,
  • ­suppression du message.

Listes de diffusion

Il s’agit d’une liste de destinataires de messages placée sur un serveur spécifique et associée à une adresse électronique unique (adresse de la liste).
Ces destinataires « abonnés » recevront tous les messages envoyés à l’adresse de la liste.
La liste est gérée par un administrateur qui inscrit / désinscrit les abonnés. Parfois l’inscription est libre (depuis un site web) et il est possible de se retirer de la liste.
Pour l’envoi des messages, il existe plusieurs configurations de liste :

  • Ouverte : n’importe qui peut envoyer un message à la liste.
  • Restreinte : seuls les abonnés peuvent poster.
  • Fermée : une seule personne est habilitée à envoyer.

Il convient de bien déterminer à quoi on s’abonne car certaines listes produisent beaucoup de messages par jour.

Le processus de transmission d’un message sur une liste est composé de deux processus de messagerie. En effet, le producteur du message l’envoie au serveur de la liste. Celui-ci le distribue aux destinataires qui sont abonnés.

En détail :

Liste de diffusion



(1)    Le message produit est transmis au serveur de courrier sortant de l’expéditeur

.(2)    Celui-ci l’envoie au serveur de liste.

(3)    Qui le retransmet, selon sa table d’abonnés, aux serveurs de courrier entrant.

(4)    Les abonnés reçoivent le message.

(ctrl) Les administrateurs de la liste accèdent au serveur de liste par une interface (web). Ils peuvent intervenir sur la liste des abonnés et définir les droits de transmission des messages.
   
Certaines listes sont modérées. Dans ce cas le message envoyé est transmis uniquement à un destinataire (le modérateur) qui va autoriser ou pas sa diffusion. Certaines listes sont semi-ouvertes : les messages des abonnés ne sont pas modérés mais ceux de l’extérieur le sont.
Selon la configuration de la liste la réponse à une contribution est renvoyée soit à son expéditeur soit à toute la liste. Pour une réponse, il convient donc de vérifier à qui elle s’adresse.
Il est utile d’éviter l’usage de répondeurs lorsque l’on est abonné à une liste de diffusion car si la réponse est renvoyée à la liste il y a un risque de bouclage.

Quelques références

Arobase : tout savoir (ou presque) sur la messagerie électronique)
http://www.arobase.org/
Le bon usage de la messagerie : « netiquette » sur Wikipedia)
https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9tiquette